Et si tout près de toi, j’ai perdu ma substance,
Si les sons de ma voix, résonnent d’incohérence.
C’est que je suis perdu, pauvre oiseau migrateur,
Mon âme s’est répandue, aux portes de ton cœur.
Je me suis passionné, pour ce portrait de toi,
Je l’ai même dessiné, à l’encre de ma foi.
J’aimerais tant savoir, pour me sentir grandir,
Ta véritable histoire, je voudrais m’en vêtir.
J’aime tes différences mais pour toi qu’en est-il ?
Où est donc ta clémence ? Je sais, c’est difficile...
Quels outils avons-nous pour dépasser la peur ?
Des mots ou des cailloux, des mots ou la douleur ?
Je vie dans l’émotion, régit par mes désirs,
Tu es de la raison, tu construis des empires.
Y a-t-il ici bas, un endroit fait pour nous ?
La glace n’y fond pas, le feu est bien trop doux.
Je n’ai pas su le dire, ma colère pour toi,
Celle qui m’a faite fuir, comme un lâche aux abois.
Je me bats, je l’affronte, d’un courage solitaire,
Elle se nomme la honte, celle de te déplaire.
Et si après demain, l’orage est dissipé,
Oseras-tu me lire ou même me retrouver ?
Je ne sais rien du temps qu’on dit réparateur,
Vivons dans le présent en attendant notre heure.